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Notre équipe créative interviewée sur le Papershow 2018

Passionnée et attachée à la culture de l’imprimé et à toute l’histoire qui en découle l’équipe 8bitstudio a à cœur, chaque année, de prendre du temps afin de pouvoir participer à l’«Independant Paper Show».

Mais qu’est-ce que l’«Independant Paper Show» me direz-vous ? C’est une exposition pendant laquelle imprimeurs, sérigraphes ou relieurs montrent leurs diverses créations, l’occasion pour eux de montrer leurs savoirs-faire.

On n’a de cesse d’annoncer sa chute, or sa noblesse et finesse le vouent à l’éternité. Simple et banal pour beaucoup au quotidien, le papier est aussi et surtout une matière que les artisans savent propulser et sublimer au sommet du luxe.

Ayant eu le grand plaisir de participer à cet événement, 2 membres de l’équipe 8bitstudio nous racontent à travers une interview leur ressenti.

©Independant Paper Show

Amparo – UI/UX designer 

Question: Qu’est ce que l’«Independant Paper Show» ?
Réponse: Le «Paper Show» est une foire dans laquelle se rassemble une bonne partie de ce qu’est le panorama international du monde du papier. On y trouve plus de qualité que de quantité, et c’est une façon de nous rapprocher de l’univers du luxe et de tout ce qu’il y a de plus exclusif.

Q: Quel est le but de cet événement ?
R: Que grâce à cet évènement les maîtres du papier soient sous les feux des projecteurs. Ce large éventail de techniques, matériaux et textures stimule l’inspiration ce qui fait qu’on sort directement du quotidien, du déjà-vu et cela donne l’opportunité de créer des œuvres bien plus créatives.

Q: Parmi tes découvertes qu’est ce qui t’a le plus marqué ?
R: D’une part il y a cet artiste suisse qui m’a beaucoup marquée, son nom est Lorenz Boegli, sa technique de sérigraphie innovante combinée à une encre (à priori invisible) fait ressortir d’authentiques photographies en noir et blanc avec une large gamme de gris grâce au flash de notre appareil photo.


©Lorenz Boegli, article présentant son projet

Et puis, j’ai également été frappée par la récupération de plusieurs techniques de la main du japonais «Takeo» avec ses divers échantillonnages de papiers ayant tous des épaisseurs et des textures extraordinaires.


©Takeo

Q: De nos jours, divers journaux périssent ou tendent à évoluer uniquement sous la forme digitale, penses-vous qu’il en sera de même pour le print, pour quelles raisons ?
R: Il est vrai qu’aujourd’hui nous avons l’habitude d’avoir toutes les informations en un rien de temps grâce à Internet, que ce soit sur nos téléphones portables ou ordinateurs. Or, je ne pense pas que tout ce qui est de l’ordre du papier puisse disparaître un jour. Bien que, le marché ait tendance a réduire les coûts grâce à la numérisation, tant qu’il y aura la possibilité d’acheter un produit, le print continuera d’exister.

Q: Pour quelles raisons penses-tu qu’il est essentiel de garder et de faire perdurer ce contact avec le papier ?
R: vitesse et s’adapter aux changements. Il y a sans cesse de nouvelles expérimentations et d’imagination derrière l’impression et on voit apparaître de nouvelles méthodes ainsi que des matériaux, sans oublier les encres qui ne cessent de fasciner.

La façon de communiquer évolue elle aussi. Au niveau des créations, le print donne aux artistes plus de liberté, car il leur permet de jouer avec divers objets et textures que l’on peut s’amuser à toucher et sentir.


©Icma

Q: Au sein de 8bitstudio cette passion et cet intérêt marqué pour le print ainsi que ce type d’évènements sont plus que présents, quelle philosophie anime cet engouement pour ce vaste domaine ?
R: Je crois que nous sommes bercé par l’envie et la curiosité de voir comment évolue un tel marché, qui est d’ailleurs étroitement lié à notre profession. Ce type d’évènement nous fait grandir en tant que créatifs mais aussi en tant qu’agence de communication globale. Je crois que c’est une excellente façon de renforcer les liens de collaboration.

Q: Finalement, comment 8bitstudio compte évoluer à travers le print pendant ces prochaines années ?
R: Je crois dur comme fer que découvrir de nouvelles tendances nous permet d’offrir une gamme plus large, au niveau de nos propositions créatives et travaux, à nos clients. En appliquant et en s’inspirant de ces tendances nous ne passons pas inaperçus du public et de nos clients, car ce sont les petits détails qui font la différence.

©Independant Paper Show

Sabrina – UI/UX designer 

Question: Qu’est ce que l’«Independant Paper Show» ?
Réponse: C’est le rendez-vous des créateurs dans tout ce qui est du domaine de l’impression, c’est-à-dire: papier, packaging, des imprimeurs, des sérigraphes… C’est vraiment très variés, selon moi c’est le rendez-vous à ne pas rater, car c’est vraiment des «supers stars» qui sont présentes. Par exemples, il y a la«super star» des papiers japonais «Takeo», ils viennent du Japon et ils viennent pour montrer leurs papiers et leur savoir-faire.

Il y a également ce sérigraphe de génie Lorenz Boegli, qui est si connu que des japonais viennent le voir, Chanel vient le voir, on vient de Paris, on vient de partout rien que pour ce sérigraphe de génie, qui utilise des procédés innovants dans ses méthodes d’impression… Par exemple, il utilise des produits cosmétiques, des pigments de fards à paupières ou rouges à lèvres, normalement utilisées pour le maquillage, mais pour imprimer. Il imprime également en RVB, normalement pour quelqu’un qui est du métier quand on imprime, on le fait dans le mode colorimétrique CMJN, c’est comme une règle absolue, c’est comme ça. Généralement, le mode colorimétrique RVB, c’est que pour le web, mais ici Boegli  imprime en RVB et cela donne un rendu encore plus surprenant.

Q: Quel est le but de cet événement ?
R: À mes yeux, le but premier de l’«Independant Paper Show», c’est la rencontre, le partage et l’échange entre passionnés. Cela permet à ces artisans de se faire connaître d’avantage et surtout de pouvoir contribuer à l’expansion du marché du papier en présentant avec passion et en mettant à disposition une gamme de papier et d’impression spéciale et de haute qualité.

En écoutant des spécialistes du packaging alimentaire, du timbrage, ou d’autres spécialités… On est comme des enfants avec les yeux qui brillent devant un stand de bonbons et on a envie de les écouter parler pendant des heures, mais on a aussi envie de tout découvrir… En général, on repars de cet évènement avec pleins de cadeaux, parce que tout le monde est aimable et généreux, là-bas c’est comme Noël pour nous, les agences de communication. Et puis, on repart aussi avec un grand sourire et pleins d’idées de concept créatives en tête. Et surtout avec des cartes de visite et des partenaires potentiels pour notre société.


©Peyer

Q: Parmi tes découvertes qu’est ce qui t’a le plus marqué ?
R: C’est une question complexe, car il y a beaucoup de choses qui m’ont marquées. J’ai eu la chance d’avoir pu assister au «Paper Show» lors de l’édition précédente, donc je connaissais déjà le sérigraphe dont je viens de te parler, mais c’est toujours incroyable de voir les projets qu’il a en cours. Quand tu vois l’objet imprimé en fait tu ne vois que du blanc, tu vois qu’il y a quelque chose d’imprimé en blanc sur blanc, mais quand tu le prends en photo avec le flash, tu vois le portrait du sérigraphe qui apparaît en noir et blanc.

Sinon, ce qui m’a le plus surpris, c’est les papiers fait en pierre. Premièrement, le touché est fascinant, c’est réellement de la pierre. Et ce qu’il y a de plus incroyable, c’est le procédé de fabrication du papier en pierre, chaque bout de papier est forcément unique. Le dessin sera particulier, parce qu’une pierre ou un rocher a comme des nervures, et ce sont ces différentes nervures qui font que le rendu est surprenant.

Q: De nos jours, divers journaux périssent ou tendent à évoluer uniquement sous la forme digitale, penses-vous qu’il en sera de même pour le print, pour quelles raisons ?
R: Et bien déjà je ne suis pas d’accord avec ça… Par exemple, je me souviens qu’à l’ECAL nous avions eu un cours sur les magazines digitaux, on nous disait que tout les magazines allaient être adaptés en e-book et numérisés et à partir de cette information on avait dû repenser le concept de ce medium. Honnêtement, je n’y crois pas du tout. Je pense que pour un magazine ou un journal, c’est toujours plus agréable d’acheter, par exemple, un «étapes:» et de le feuilleter plutôt que de lire les articles sur le site Internet. Parce que pour moi, même si ce n’est qu’un magazine, il y a quand même l’objet. C’est une expérience différente. Certes, on est dans un monde où l’on veut tout digitaliser… On va au modo et on fait face à une borne tactile. Enfin voilà, même s’il m’arrive de télécharger des e-books sur «UXPin» par exemple, je préférerais avoir le livre car parfois il m’arrive de vouloir l’imprimer chez moi quand je le trouve prenant.

Et même s’il existe de très beaux sites Internet ou des blogs avec de très bons articles, quand je lis quelque chose sur le web je lis d’une façon plus diagonale. Et puis, si tout d’un coup je veux en reparler ou le retrouver, je n’y arrive pas,  je ne m’en souviens plus car en une semaine je lis entre 5 à 6 articles, parfois moins, parfois plus… Alors que si j’avais acheté le livre, je me serais souvenu de l’objet en question. L’achat me pousse aussi à être plus attentive à sa reliure, son touché,…

C’est peut-être pour cela que de nos jours je pense que les imprimeurs, les relieurs et tout ceux qui sont dans ce domaine peuvent essayer de créer de nouvelles choses et faire des projets peut-être plus créatifs pour faire de plus beaux objets. À mon avis, maintenant quand on achète un livre, on veut qu’il soit beau, on ne veut pas seulement qu’il soit intéressant. On demande plus, on souhaite une expérience particulière avec l’objet.


©Bubu

Q: Pour quelles raisons penses-tu qu’il est essentiel de garder et de faire perdurer ce contact avec le papier ?
R: Tu sais, il y a cette citation qui me vient en tête: «Les paroles s’envolent, les écrits restent». C’est un peu cette idée que ton e-book est une solution pratique mais qui peut se perdre. Pas faire tes TimeMachine assez régulièrement, des backups, le perdre dans les lymbes de l’organisations de tes fichiers, dans ton ordinateur personnel c’est un peu ça…

Et je me dis c’est toujours bien d’avoir un livre en papier, on retient mieux quelque chose qu’on a tenu entre les mains selon moi. Parce qu’on voit tellement de choses sur Internet, on retient plus facilement ce qu’on a eu dans les mains, il y a aussi le touché… Même un simple flyer, quand tu l’as dans les mains s’il a un vernis avec un touché un peu particulier ou un laminage soft touch. Un verni sélectif noir sur noir ou blanc sur blanc, c’est souvent des petits éléments minimalistes, c’est très subtil et élégant, mais c’est ce qu’on en retient. Rien qu’en le touchant tu sens la qualité du papier, c’est quelque chose que tu ne pourrais pas percevoir de la même manière que si on te l’avait envoyé par mail par exemple.

Q: Au sein de 8bitstudio cette passion et cet intérêt marqué pour le print ainsi que ce type d’évènements sont plus que présents, quelle philosophie anime cet engouement pour ce vaste domaine ?
R: Je dirais que nous avons toujours aimé le print, à 8bitstudio même si notre domaine de prédilection est l’UX (expérience utilisateur), il faut voir notre agence comme globale. Oui, on fait énormément d’UX/UI et de site Internet. L’UX restera toujours le grand parapluie qui recouvre tout ce que l’on fait, c’est un peu notre philosophie, on pense un peu tout en «mode UX», dans tous les cas. Mais dans tous projets il y a toujours cette part de print qui et présente. Par exemple, on fait un site Internet pour un client, mais il peut avoir besoin d’un flyer pour son inauguration et dans tout ce qu’on fait on aime toujours faire dans le détail, dans la qualité et vraiment quelque chose avec le fameux «Wouah effect», l’objet 5 étoiles pour le client…

C’est pour cela qu’on essaie toujours d’être attentif aux nouvelles possibilités d’impression, de papiers,… Quand tu assistes à l’«Independant Paper Show», tout d’un coup tu vois le papier en pierre dont j’ai parlé précédemment et tu te dis, «Tiens, si on avait un client dans la construction et qu’il souhaitait faire une carte de voeux de fin d’année, avec un simple texte blanc dessus, cela en ferait un magnifique objet.»… Ou alors, s’il y avait un nouveau fournisseur qui nous proposait de nouveaux papiers, dans ce cas-là si on devait faire une brochure on pourrait faire quelque chose de plus «artistique», on pourrait prendre un papier japonais avec les fils et cela créerait quelque chose d’unique.

Parfois, nos clients oublient qu’on fait aussi du print, on a de super partenaires pour tous les budgets… Par exemple à l’«Independant Paper Show», l’année dernière nous avons rencontré Sonderegger, on rencontre différents potentiels futurs partenaires et on trouve pour nos clients différentes gammes de prix ou différentes prestations… Et tout d’un coup si un client nous donne carte blanche, «full budget», «Vendez-nous du rêve», on pourra leur choisir la «super star», le meilleur prestataire et le meilleur recours pour eux.


©Sonderegger

Q: Finalement, comment 8bitstudio compte évoluer à travers le print pendant ces prochaines années ?
R: Je pense que 8bitstudio fera toujours de l’UX en priorité, or d’autre part et pour notre plus grand bonheur il y aura toujours des projets print. Il y aura toujours un client qui aura besoin d’un catalogue de produits ou… d’un rapport annuel, avec des tabulations «ultra compliquées» à bien gérer et un concept créatif assez fun pour rendre la lecture plus agréable, … Ou des affiches pour des campagnes publicitaires, parce que c’est bien d’avoir des campagnes digitales mais c’est aussi bien de voir une affiche imprimée dans la rue, en attendant le train par exemple.

©Independant Paper Show

 

Je remercie les deux collaboratrices de 8bitstudio, Sabrina et Amparo pour cette interview et ces quelques mots forts en significations ainsi qu’en passion.

Sur ce je vous donne rendez-vous très prochainement pour de nouveaux articles.

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